La Brasserie

Une séance chez Mme Kahlidâ, diseuse de bonne aventure
Mme Kahlidâ

Que voyez-vous Mme Kahlidâ ?
Rien, cette fichue boule est tout embuée.

Basculez en mode « voyance automatique » !
Non, je préfère faire ça à l’ancienne (Elle saisit un chiffon et frotte le cristal vigoureusement). Je vois, je vois une cité nichée entre les plis et replis du massif jurassien. La Chaux-de-Fonds, je crois. En collant mon œil gauche sur la boule, j’aperçois même une petite brasserie tenue par un dénommé Alain Portner. C’est lui, le faiseur de Bonne Aventure. Avec ses bottes en caoutchouc, son tablier, sa barbe et sa casquette, il a vraiment la dégaine de l’emploi. Ahahah !

On se concentre, on se concentre…
Oui, oui, excusez-moi ! Voilà, je rembobine le fil du temps. Stop ! On est en 2016, l’année où tout a démarré avec l’achat d’un kit chez Zymotik. En fait, une grande casserole, quelques bidons et autres accessoires. Premiers essais, pas toujours transformés comme on dit dans le rugby.

La suite ?
Au prochain numéro.

Celle-là, vous nous la faites à chaque fois !
Et je ne m’en lasse pas. Bon, la suite ?… Voyons, voyons, beaucoup de nettoyage, de cogitation et quelques désillusions avant de parvenir à élaborer une première recette, mais pas la dernière. Notre gaillard commence à arroser de bière ses amis et connaissances, qui en redemandent !

Un tournant ?
Plutôt un virage. Non, je rigole. Plutôt une naissance, celle de la brasserie Bonne Aventure avec l’acquisition en 2020 d’un système de brassage clairement plus pro comprenant trois cuves en inox de 100 litres, deux brûleurs à gaz, une pompe, un mélangeur électrique, un échangeur à plaques, des vannes…

Le système de brassage

De grâce, épargnez-nous les détails !
Je vais faire court alors. Deux ans et quelques dizaines de brassins plus tard, le faiseur de Bonne Aventure sort de l’ombre et lance sa petite entreprise.

Le brasseur

Et son avenir ? Oui, parlez-nous de son avenir !!?
Il est devant lui.

Mille mercis Mme Kahlidâ !